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Prisonnier de notre mental et de nos émotions

Attitude dans un groupe

Nous avons été conditionné dès la naissance par notre éducation, nos parents, nos grands-parents, l’école, le rôle qu’on nous a donné dans la famille, notre histoire, nos croyances, les médias, nos lectures… Nous faisons les choses soit par peur, soit par amour.

Et si nous nous observions de haut, comme si nous étions un esprit dans un corps ?

Détachez-vous de vous et regardez comment vous agissez, comment vous réagissez quand vous rentrez en interaction avec d’autres personnes dans des situations inconfortables. Regardez-vous de l’extérieur, comme si vous jouiez un rôle.

Beaucoup d’entres nous jouent des rôles : rôle de victime, rôle de bourreau, rôle de chef, rôle de charmeur, rôle de sauveur, rôle du « tout va bien »…

Ces rôles sont des masques pour empêcher de voir ou d’être vu comme nous sommes et de s’accepter tel que nous sommes.

Chacun a ses défauts mais surtout ses qualités. Si nous acceptions nos défauts et nous efforcions de travailler dessus pour en faire peut être des qualités ou des forces positives qui sait ? Et renforcer nos qualités pour les utiliser à très bon escient ?

Seulement notre mental a des peurs et des émotions qui nous empêchent d’avancer, de partager, d’accueillir, d’aimer pour certains…

Soit nous voulons contrôler. Soit nous avons peur du rejet ou de la trahison ou de l’humiliation ou de l’abandon ou de l’injustice cela dépend de chacun d’entre nous et du vécu.

Si nous prenons conscience de nos états et acceptons qui nous sommes réellement en nous observant objectivement de l’extérieur, comme un égo menée par ses émotions et son mental, peut-être qu’un détachement pourrait s’opérer ? Un détachement de soi et de son ego. Pour le voir comme une chose qui est en dehors de nous et que nous pouvons amadouer, calmer, rassurer, et lui dire comme si c’était nôtre petit enfant intérieur… « Je suis là pour toi, je vais veiller sur toi maintenant, on se calme… ! »

Difficile à imaginer ? Difficile à faire ?
C’est une pratique, un entrainement… cela s’apprend !

Prendre des cachets ou mettre ses baskets ?

Des chercheurs de l’université de Duke aux USA ont récemment réalisé une étude comparative du traitement de la dépression par le jogging et par un antidépresseur moderne très efficace le Zoloft.

Après quatre mois de traitement, les patients des deux groupes se portaient exactement aussi bien. La prise du médicament n’offrait aucun avantage particulier par rapport à la pratique régulière de la course à pied. Même le fait de prendre le médicament en plus du jogging n’ajoutait rien.
Par contre, après un an, il y avait une différence notable entre les deux types de traitement : plus d’un tiers des patients qui avaient été soignés par le Zoloft avait rechuté ; alors que 92 % de ceux qui avaient été soignés par le jogging se portaient encore parfaitement bien. Il est vrai qu’ils avaient décidé d’eux-mêmes de continuer à faire de l’exercice même lorsque l’étude a pris fin.

Une autre étude de Duke a montré qu’il n’était pas nécessaire d’être jeune, ni en bonne santé pour tirer avantage de l’exercice physique. Pour des patients déprimés ayant entre 50 et 77 ans, le fait d’effectuer 30 minutes de « marche vive », sans courir, 3 fois par semaine, produisait au bout de quatre mois exactement le même effet que la prise de l’antidépresseur. La seule différence était que l’antidépresseur soulageait les symptômes un peu plus vite mais pas plus en profondeur…

Non seulement l’exercice physique régulier permet de guérir  d’un épisode de dépression, mais il permet probablement aussi de les éviter. L’endorphine, l’hormone du plaisir est sécrétée pendant l’exercice physique soutenu.
Il n’est pas nécessaire de faire beaucoup de sport, 20 minutes 3 fois par semaine, la durée et la régularité semblent avoir de l’importance, pas la distance, ni l’intensité de l’effort. Il suffit que l’effort soit soutenu au point où nous puissions encore parler mais pas chanter.

Il faut commencer doucement, pour ne pas se dégoûter et laisser son corps nous guider. Le but est d’entrer dans l’état de flux où il suffit toujours à la limite de ses capacités et pas plus.

Si vous détester courir, choisissez un autre sport, mais quelque chose de soutenu,  comme faire du vélo stationnaire devant un film.

Enfin il faut choisir un exercice qui vous amuse, plus l’exercice est ludique plus il facile de s’y tenir.

A vos baskets !

 

Source : « Guérir » de David Servan-Schreiber